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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 01:59

 

Anelka.JPGTout d’abord un peu d’histoire : 1863, Napoléon III caresse le rêve d’installer au Mexique, un empire catholique ; il se heurte à la ténacité farouche des troupes mexicaines. Une compagnie de la légion étrangère est assiégée à Camerone, les soixante trois hommes de Jean Danjou, leur capitaine à la main de bois, jurent de ne jamais se rendre. Après une héroïque résistance, les huit derniers survivants capituleront. Cela n’empêchera pas Napoléon III de rapatrier en catastrophe son corps expéditionnaire.

2010, la légion étrangère française* sort défaite de sa nouvelle bataille contre le Mexique : 2 à 0 et c’est là que commence le fabuleux feuilleton de l’équipe de France. Après une déroute, à défaut d’actes héroïques, il faut trouver un responsable ; il semble tout indiqué en la personne tant décriée de l’entraîneur Raymond Domenech. Premier rebondissement, le projecteur se déplace sur Nicolas Anelka ; à la mi-temps du match il aurait proféré des injures à l’égard du sélectionneur. « Va te faire enc…, fils de p… », les propos sont à la une de l’Equipe, grand quotidien sportif français : Anelka est viré du château. Deuxième rebond du ballon, dans toute intrigue combattante, il faut un traître ; c’est Patrice Evra, capitaine à la langue de bois, qui signale son existence dans les vestiaires. Troisième rebond, les mercenaires désertent l’entraînement par solidarité envers leur tirailleur, injustement dégradé et limogé du commando France. Altercation entre Robert Vergne, préparateur physique, et Patrice Evra ; démission du patron de la délégation française, Valentin, inconnu au bataillon qui, je suppose, une fois désossé aurait participé à ce french cancan burlesque.

Alors, à qui profite le crime ? Ce genre d’incident est banal dans tous les vestiaires et sur tous les continents, il est moins courant que la presse relaye ce genre d’informations ; devant l’échec annoncé de cette équipe, la seule culpabilité de Domenech aurait fait rejaillir l’opprobre sur l’ensemble de la fédération française de football. Anelka était la tête de turc idéale : passé de mauvais garçon, réputation sulfureuse, etc. Il suffisait de balancer l’information à une presse avide de sensationnel. C’était sans compter sur la réaction des collègues de la victime, une réaction outrée et … outrancière qui les met tous sous les feux de l’actualité en tant que …responsables. « Mais que pouvions-nous faire avec vingt-trois voyous qui ne respectent ni l’autorité, ni l’uniforme bleu ? », les dirigeants de la FFF vont avoir le beau rôle maintenant, alors que c’est à eux et à eux seuls qu’il faut imputer l’ambiance délétère qui règne depuis deux ans au sein de ce groupe et la situation qui en découle. Napoléon Sarkozy devrait rapatrier ce corps expéditionnaire.

Domenech va-t-il écouter les conseils d’Anelka et goûter aux plaisirs de la sodomie ? Sa maman s'appelle-t-elle Zaya ? Tout ce cirque aurait-il eu lieu si Anelka s’était contenté d’un Anelka-Rouyer.JPG« Casse-toi, pôv con » présidentiel ? Les Irlandais se marrent-ils en ce moment, entre deux bières ? Bigeard se retourne-t-il dans sa tombe ? Olivier Rouyer, muet jusqu'à présent, considère-t-il les propos d’Anelka comme des mots d’amour ? La qualification est-elle possible ? Vous le saurez en suivant les prochains épisodes de « Plus belle la France ».

* la majorité des sélectionnés jouent à l'étranger.


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