Depuis le fameux "Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne" du miraculé de la république, Jean-Pierre Chevènement, les mentalités ont bien changé. Les membres du gouvernement actuel issus de l'U.M.P. ferment effectivement leurs gueules ou ne l'ouvrent que pour proférer des mensonges. Il n'en va pas de même pour les ministres d'ouverture, transfuges du P.S. Eric Besson, par exemple, préfère ne pas lire les circulaires gênantes émanant du ministère de l'intérieur quand elles prennent une coloration un peu trop frontiste; Frédéric Mitterrand, lui, las de cette comédie décide de la jouer pour de bon, en montant sur les planches pour échanger quelques brèves de comptoir sous la férule de Jean-Michel Ribes; devant le traitement infligé à la communauté Rom, le troisième larron, Bernard Kouchner, a quand même des états d'âme: il a pensé à démissionner ! Mais il ne l'a pas fait, il n'a pas ouvert sa gueule non plus. On appelle ça "jouer les autruches". Chez ces gens-là, Monsieur, on s'émeut...