L’homme est un loup pour l’homme. La sentence de Thomas Hobbes est de plus en plus d’actualité. Le système capitaliste en place fait fi de toute déontologie et de toute éthique pour favoriser l’émergence de richesses que se partagent les élites financières et politiques ; les unes favorisant les intérêts des autres. Ces deux entités détiennent le pouvoir absolu au détriment du peuple donc de l’Homme. L’affaire du Mediator en est un exemple saisissant ; les laboratoires Servier ont mis sur le marché une molécule dont l’action pour les organismes est plus néfaste que bénéfique. Comment, malgré les avis et rapports négatifs, ce médicament a-t-il pu être mis en vente ? Le système précédemment dénoncé l’a tout simplement permis. Jacques Servier a de solides amitiés et son portefeuille lui confère une influence certaine dans les milieux politico-financiers. Le cabinet de conseils de Nicolas Sarkozy a pendant longtemps défendu les intérêts de son groupe ; Xavier Bertrand, ministre de la santé, s’était entouré de conseillers appointés par ce même groupe ; la boucle est bouclée, Servier peut donc se permettre impunément d’envoyer à la mort des dizaines de patients. La caste des loups peut continuer à saigner une population traitée comme des serfs, des serfs vidés en l’occurrence quand on connaît les définitions du loup-cervier ou loup-servier au sens propre et figuré : 1. espèce de lynx, quadrupède carnassier qui s’attaque aux cerfs, 2. nom donné, par dénigrement, à ceux qui, spéculant sur les entreprises de l’Etat et sur les besoins publics, y font de gros gains, et, en général, à tout homme d’argent rapace.